Les jours passent et se ressemblent..
Publié : 21 avr. 2012, 20:43
HRP: à écouter en même temps: http://www.youtube.com/watch?v=cg_dRAmS ... re=related /HRP
Voici plusieurs mois que j'arpente les chemins sinueux du Nether. C'est devenu mon chez moi. J'en connais les recoins, les abysses. Mon cocon.
Et pourtant..
Les pieds dans le vide de l'homme oscillaient sans cesse. Assis sur le rebord d'une falaise de l'Enfer, le jeune trentenaire entretenait une relation particulière. Il écrivait. Le papier sur lequel ses mains endolories transcrivaient sa pensée était teint d'un rouge cendre, brulé. Les mots se posaient dessus sans réussir a y rester, la chaleur omniprésente les poussant a fuir leur support. Seul, dans le silence d'une lave bouillonnante 100 mètres plus bas, il tentait d'échapper a sa peine.
Le regard d'un tueur sans merci avait laissé place a celui d'un condamné. Le dos rond, l'échine courbée. L'homme qui autrefois partait en croisade dans le Nether, chargé de multiples potions et bandages, était aujourd'hui les pieds dans le vide chauffés par un magma incandescent, et dont la seule arme était la plume au bout de ses doigts. Il écrivait a base d'un mélange entre sentiments et netherack.
Cette relation épistolaire le pesait.
..Et pourtant il fût une époque où j'avais peur. T'en souviens tu ? Te souviens tu même de moi ? De ton époux ?
Ce temps est si loin.. Mais je me remémore tout. Les parcelles de ton corps, les axes de ta beauté, les affres de notre amour.
Sous les hurlements d'un Ghast, il leva la tête. Ici, tout n'est que poussière. L'air est sec et chaud, difficilement supportable.
Il était condamné. Bloqué, le poète ne pouvait remonter à la surface. Depuis qu'il avait passé ce portail, il n'avait jamais réussit a repartir. Même en escaladant cela n'avait conduit a rien.
Pour vivre, il tuait. Devant prier pour manger, espérer de la nourriture ou de l'eau de ses victimes. Ou un pardon.
Il s'était construit un endroit dans le Nether, Dominant les environs, lui permettant de se sentir en sécurité..
Le cycle journalier n'était rythmé que par la venue ou non de jeunes impétueux dans l'Enfer. De temps en temps, l'ambiance retombait, les monstres semblaient se reposer. Ici, pas de saison, de pluie, de neige. De soleil.
Au fil des mois, il s'était construit un corps d'homme à la fois musclé et amaigri. Tenu par la pensée qu'il reverrait son épouse, Kyborash, il luttait chaque jour contre lui même pour ne pas se jeter du haut d'une des falaises tranchantes du Nether. Elle était à la fois belle et charismatique. Ses cheveux de couleur châtain le laissait toujours sans voix. Elle avait le don de prendre soin d'elle, de se maquiller et de lui plaire. Elle ne vivait qu'en robe ou en jupe. Son sourire si enfantin lui rappelait l'innocence d'un enfant, la sincérité. Ce grain de beauté sur l'omoplate gauche, cette marque dans le coup.. Cette alliance au doigt.. Les quelques kilos qu'elle prétendait avoir en trop, comme toutes les femmes, ses jambes douces et grandes..
S'il n'avait pas oublié son épouse, il en avait oublié son nom. Vivre dans le Nether a quelque chose d’assommant, d'assourdissant. Combien de vie devrait il prendre encore pour revoir sa femme ?
Avait il le droit ? Combien de temps devrait il attendre une réponse de sa bien-aimée ?
Gouverné par le Chaos, l'Anarchie et la Confusion, l'Enfer a ses maîtres, et ne laisse personne répondre.
Rien ne passait par portail. Rongé par la faim et la honte, l'inconnu se masquait aux yeux des autres dans le clair-obscur de son cocon.
Bien protégé contre les coups, l'homme ne l'était pas contre la solitude. Il voulait rentrer.
Voici plusieurs mois que j'arpente les chemins sinueux du Nether. C'est devenu mon chez moi. J'en connais les recoins, les abysses. Mon cocon.
Et pourtant..
Les pieds dans le vide de l'homme oscillaient sans cesse. Assis sur le rebord d'une falaise de l'Enfer, le jeune trentenaire entretenait une relation particulière. Il écrivait. Le papier sur lequel ses mains endolories transcrivaient sa pensée était teint d'un rouge cendre, brulé. Les mots se posaient dessus sans réussir a y rester, la chaleur omniprésente les poussant a fuir leur support. Seul, dans le silence d'une lave bouillonnante 100 mètres plus bas, il tentait d'échapper a sa peine.
Le regard d'un tueur sans merci avait laissé place a celui d'un condamné. Le dos rond, l'échine courbée. L'homme qui autrefois partait en croisade dans le Nether, chargé de multiples potions et bandages, était aujourd'hui les pieds dans le vide chauffés par un magma incandescent, et dont la seule arme était la plume au bout de ses doigts. Il écrivait a base d'un mélange entre sentiments et netherack.
Cette relation épistolaire le pesait.
..Et pourtant il fût une époque où j'avais peur. T'en souviens tu ? Te souviens tu même de moi ? De ton époux ?
Ce temps est si loin.. Mais je me remémore tout. Les parcelles de ton corps, les axes de ta beauté, les affres de notre amour.
Sous les hurlements d'un Ghast, il leva la tête. Ici, tout n'est que poussière. L'air est sec et chaud, difficilement supportable.
Il était condamné. Bloqué, le poète ne pouvait remonter à la surface. Depuis qu'il avait passé ce portail, il n'avait jamais réussit a repartir. Même en escaladant cela n'avait conduit a rien.
Pour vivre, il tuait. Devant prier pour manger, espérer de la nourriture ou de l'eau de ses victimes. Ou un pardon.
Il s'était construit un endroit dans le Nether, Dominant les environs, lui permettant de se sentir en sécurité..
Le cycle journalier n'était rythmé que par la venue ou non de jeunes impétueux dans l'Enfer. De temps en temps, l'ambiance retombait, les monstres semblaient se reposer. Ici, pas de saison, de pluie, de neige. De soleil.
Au fil des mois, il s'était construit un corps d'homme à la fois musclé et amaigri. Tenu par la pensée qu'il reverrait son épouse, Kyborash, il luttait chaque jour contre lui même pour ne pas se jeter du haut d'une des falaises tranchantes du Nether. Elle était à la fois belle et charismatique. Ses cheveux de couleur châtain le laissait toujours sans voix. Elle avait le don de prendre soin d'elle, de se maquiller et de lui plaire. Elle ne vivait qu'en robe ou en jupe. Son sourire si enfantin lui rappelait l'innocence d'un enfant, la sincérité. Ce grain de beauté sur l'omoplate gauche, cette marque dans le coup.. Cette alliance au doigt.. Les quelques kilos qu'elle prétendait avoir en trop, comme toutes les femmes, ses jambes douces et grandes..
S'il n'avait pas oublié son épouse, il en avait oublié son nom. Vivre dans le Nether a quelque chose d’assommant, d'assourdissant. Combien de vie devrait il prendre encore pour revoir sa femme ?
Avait il le droit ? Combien de temps devrait il attendre une réponse de sa bien-aimée ?
Gouverné par le Chaos, l'Anarchie et la Confusion, l'Enfer a ses maîtres, et ne laisse personne répondre.
Rien ne passait par portail. Rongé par la faim et la honte, l'inconnu se masquait aux yeux des autres dans le clair-obscur de son cocon.
Bien protégé contre les coups, l'homme ne l'était pas contre la solitude. Il voulait rentrer.