Préface : Le Flétrissement
Qui ne connaît pas ce sentiment de colère et d’impuissance, cette haine soudaine pourtant si prévisible qu’elle en devient presque légitime. Si non, sûrement ferez-vous partie de cette majorité d’individus ressentant cette peur, peur d’un futur proche que tout le monde devine. Qu’a demandé le peuple Hel’Ohem pour qu’un tel événement, aussi improbable qu’inévitable s’abatte aujourd’hui en plein cœur de la cohabitation ?
Le Gouverneur DarkPyves en personne vient d’ordonner la mise en quarantaine ainsi que le déploiement des forces de l’ordre dans tout le quartier Est réputé si inviolable et protégé. La Paix parmi les factions vient d’être rompue, mettant fin à une cohabitation pacifiste longue de maintenant 78 ans.
Après toutes ces années et pratiquement l’extinction de la génération fondatrice de cette paix, quel gouverneur saurait maintenant prendre la bonne décision ? Les grands sont partis et les enfants viennent de déclencher l’incendie.
Plus de Paix, mais alors la guerre ? Non ! Plus de guerre dans un monde si civilisé, les Forteresses d’antan ne sont plus que brise légère presque devenue fantomatique, juste assez vivante pour nous rappeler le malheur et la destruction qu’elles incarnent.
Les enjeux ont pourtant changés, plus de richesses, plus de biens à portée de main. Après tout « œil pour œil et dent pour dent » n’est pas un proverbe si dénué de noblesse.
La Rose vient de perdre de sa superbe en cette matinée du mardi 17, la saison avait pourtant si bien commencée avec les tournois traditionnel inter factions. Quand on y pense, quelle ironie est-ce, qu’un peuple si habitué aux mises à mort soit si retourné et apeuré devant l’évènement de ce matin. Mais peut-on réellement lui en vouloir ? Après tout, Stijk de la DressRosa est mort…Et la guerre vient d’être déclarée.